On peut souvent croire que je fais figure d'anti-football primaire...
Mais je ne suis pas le seul à avoir, en fait, un avis éclairé sur la question...
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Depuis quelques jours déjà, des milliards de téléspectateurs découvrent une coupe du monde plutôt sympathique et bon enfant. Premier choc sportif et culturel ? L’équipe d’Allemagne, avec son jeu ultra offensif, son meneur de jeu germano-turc et son avant-centre germano-brésilien. Des sourires, sur le terrain et à l’extérieur. De l’intelligence, sur le terrain et à l’extérieur. Tout le contraire des… Français.
Car, disons-le tout net, la délégation française est la plus antipathique, la plus arrogante, la plus frimeuse, la plus bling-bling de ce Mondial sud-africain. Le public français le sait pertinemment puisque les sondages, les uns après les autres, sont tous unanimes : les Français n’aiment pas « leur » équipe de France.
C’est vrai qu’ils font forts, les footballeurs français. Non seulement ils sont spectaculairement médiocres sur le terrain, mais encore se permettent-ils de faire la leçon, par exemple à la ministre des Sports, Rama Yade. Ils l’ont boudée, ils l’ont snobée, parce que celle-ci s’était permis une remarque, « déplacée » estiment-ils, sur le prix exorbitant de leurs chambres d’hôtel. Ah, que ne s’était-elle pas autorisé là, Rama Yade ! Oser rappeler à un tant soit peu de modestie les stars milliardaires du foot français. Leur rappeler qu’ils représentent, c’est ainsi, leur pays. Leur indiquer qu’en Afrique du Sud, sur le continent de la misère, l’exhibition, le clinquant, la frime, ce n’était pas forcément bien. Leur faire savoir que la morale, ça existe et ça peut être respecté. Des stupidités pour des jeunes gens qui « tournent » à 100.000 euros par semaine !
Nous ne sommes pas naïfs au point de croire que les footballeurs-stars puissent être encore des modèles pour les enfants ; nous ne sommes pas idiots au point d’exiger d’eux un comportement éthique. Ethique, un gros mot dans leur esprit quelquefois étroit. Nous avons néanmoins le droit d’exiger de leur part un minimum de tenue et de politesse envers les supporters, envers les Africains du Sud, envers les journalistes. Nous avons néanmoins le droit d’exiger de Raymond Domenech, non seulement un entraîneur de foot mais aussi en principe un éducateur, qu’il rappelle à ses joueurs la bonne éducation. Ni plus ni moins.
Cette image terrible de joueurs français qui débarquent dans les vestiaires avec un gros casque sur les oreilles est parfaitement significative d’une attitude calamiteuse : pas d’échanges, l’enfermement, une forme d’autisme. Et l’on s’étonne après que ces types-là ne forment pas une véritable équipe et jouent mal…
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